1992 - Diégo Suarez
A notre arrivée à Diégo Suarez en octobre 1992 la ville était encore mal remise des événements de l’année précédente et des rues désertes se dégageait un charme suranné de port des tropiques endormi.
Une architecture intéressante y mêle les styles, mauresque, colonial, art nouveau et brutaliste de la période socialiste. Dans le port les nombreuses épaves témoignent encore d’un passé tumultueux lorsque les anglais s’emparèrent de la rade de Diego en mai 1942.
LIBERTALIA
Libertalia, une république humaniste et égalitaire, 100 ans avant la révolution française.
Alors que j'étais resté jusque là totalement ignorant de cette belle épopée, j'ai eu, lors de mon premier séjour à Diégo Suarez, le plaisir de rencontrer la famille Truong Hu Kha, Mamy, Roger, Loulou, Doudou, etc.., véritable tribu issue de l’alliance d’un immigrant d'origine Vietnamienne et d’une charmante malgache, qui en perpétuait le souvenir avec force au travers du lieu bien nommé « Le Libertalia » mythique bar musical au 1 de la rue Colbert.
Les érudits s’accordent à dire que l’histoire de Libertalia, évoquée pour la première fois dans « L’histoire générale des plus fameux pirates » du capitaine Charles Johnson, pseudonyme sous lequel se serait dissimulé Daniel Defoe ne serait qu’une création littéraire du célèbre auteur de Robinson Crusoé.
Mais les même érudits s’accordent aussi sur le fait qu’il ne s’agit là que de suppositions, basées sur une suite de déduction logiques mais en aucun cas de preuve. Nous recommandons donc au lecteur curieux d'en savoir plus de se référer à la très complète page de Wikipédia sur le sujet ainsi qu’aux ouvrages ci-dessous.
Daniel DEFOE « Captain Jonhson » publié à Londres en 1724 :Libertalia - Utopie Pirate » Editions l’Esprit Frappeur 1990
Daniel VAXELAIRE : Les Mutins de la Liberté. Editions Phébus Libretto 2001
Hubert DESCHAMPS : les Pirates à Madagascar. Editions Berger-Levrault 1972
Thomas NARCEJAC : Libertalia ou le pirate de Dieu - Éditions France-Empire, Paris, 1979